Africa'nti : Brèves : modèle africain pour le Nord

Un modèle africain pour le Nord ?

Eté 2002

J'étais à l'université d'été de Saint Laurent de Neste ( Hautes Pyrénnées- 24-28 juillet) sur le post numérique organisée par le CRIS/SERIES : Section de Recherche sur les Industries Electroniques du Savoir, composante du Centre de Recherche sur l'Information Spécialisée de l'université de Paris X- Nanterre avec le concours de la Cellule Nouvelles Technologies. le Post numérique est "conçu comme l'étape de la banalisation des usages du numérique et de l'installation de nouvelles pratiques de formation, de culture scientifique et technique et d'un développement économique respectueux de l'humain". On a surtout débattu des accès publics (contraire de privé) . Il s'avère qu'en France les accès collectifs, des collectivités locales ou associatives posent de sérieux problèmes, de fréquentation, de rentabilité de personnel, que faire avec la fin des emplois jeunes ? On s'est interrogé sur leur utilité, il semble qu'ils soient très controversés.

Par contre là où ils trouvent leur vrai utilité c'est en Afrique sous d'autres formes, accès privés au public, et dans les quartiers pauvres des villes à Paris en particulier, là où vivent les travailleurs immigrés. Une étude est en cours sur le quartier de Chateau Rouge par Claire Scopsi qui a fait écho à ma propre présentation sur l'Afrique. Claire montre comment on a adopté là un modèle qui est celui des cyber africains. Le concept vient du Sud ; il y a quelques petits problèmes avec les règles du droit français mais ça marche, ce sont des lieux de convivialité qui ont été crées parce que la demande venait d'Afrique. On était branché là bas, il fallait l'être ici. L'un des cyber les plus fréquentés est Vis à Vis (situé en face de l'église saint Bernard où s'étaient réfugié les sans papiers)
Voir les actes du colloque sur <http://www.chez.com/scopsi/>

L'une des conclusions à laquelle nous sommes parvenus est que les accès publics les plus prometteurs sont ceux au nord comme au sud qui proposent des services diversifiés, lieux de rencontre de loisir, pépinière d'entreprises capables de dynamiser la vie locale et où se croisent toutes les générations comme la Maison du savoir à Saint Laurent, ou le concept (vituel ou réel) du cyberpop à Dakar, centre de ressources communautaires multimedia.

Mais se pose au sud plus qu'au nord la question de la durabilité de ces structures subventionnées au nord sous projets au Sud.

Annie Chéneau-Loquay

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