Africa'nti : Brèves : Centres municipaux multimedia

Centres Municipaux Multimedia (Burkina-Faso)

Eté 2001

A l'initiative de la mairie de Ouagadougou et de l'Association internationales des maires francophones, des centres municipaux multimédia, structures municipales à but non-lucratifs, ont vu le jour et se multiplient depuis deux ans et demi.

Le premier centre a ouvert en février 1999 avec 8 machines et une ligne spécialisée à 64 Kbps.
Second centre municipal multimedia (source : E. Bernard, 07/2001) Le second centre a ouvert en mai 2000 et bénéficie de 16 machines et d'une LS à 128 Kbps.
Le troisième centre, ouvert grâce au jumelage avec la commune de Loudun et le Conseil général de la Vienne, a débuté ses activités en novembre 2000 dans le quartier de Goughin, avec 10 ordinateurs.
Un quatrième centre, construit mais non encore opérationnel, sera ouvert début octobre 2001, de même qu'un cinquième centre. Ces trois derniers centres seront connectés sur la LS à 128 Kbps du second centre.

Chaque centre accueille en moyenne 600 jeunes par an, divisés en 4 classes d'âge scolaire, de la 6ème à l'université, en comptant également une section pour les jeunes déscolarisés, avec des prix allant de 5000 Fcfa à 15000 Fcfa l'année. De plus deux sessions de formation accélérée ont lieu l'été pour les élèves qui étudient à l'extérieur de Ouaga et y reviennent pour les vacances. On peut signaler la qualité des formations (sur la base des acquis réels de personnes l'ayant suivi l'an dernier).

L'enseignement dispensé s'articule autour de 4 modules : Windows, Word, Excel, Internet. L'objectif étant de favoriser l'insertion professionnelle de ces jeunes, on constatera l'omniprésence des logiciels Microsoft, qui sont effectivement la référence des entreprises locales en terme de recrutement. Heureusement les gestionnaires techniques des centres sont actifs dans le domaine des logiciels libres, plus adaptés à la fois en terme de coût et de performance. Mais on ne change pas les mauvaises habitudes des entreprises aussi facilement et les logiciels Microsoft ont encore de beau jours devant eux en Afrique.

Il s'agit donc d'une très bonne initiative, montrant le dynamisme des communes (et spécialement de celle de Ouagadougou) et de la coopération décentralisée en la matière. N'étant pas rentable en terme économique, un tel effort ne peut en effet pas exister sans cet appui.

Eric Bernard

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